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Pourquoi devient-on bénévole au sein de Pays d’Aix Initiative ? Quelles motivations incitent une personne à consacrer une partie de son temps à des porteurs de projet de création ou de reprise d’entreprise ?

 

Pierre Ollion est bénévole chez Pays d’Aix Initiative depuis deux ans. Il revient sur son parcours et sur les raisons qui l’ont incité à participer à cette dynamique.

Pierre Ollion, qui êtes-vous ? Pouvez-vous présenter ?

Je suis un chercheur ingénieur qui a viré dans l’industrie et l’innovation, en général et qui a créé ses sociétés. Certaines vivent toujours, d'autres pas ! J’ai pris ma retraite il y a trois ans, mais avant, je suis passé au CEA, aux  Cables de Lyon (Nexans aujourd’hui), Bertin… Mes entreprises tournaient autour de la verrerie de luxe : vernis, colles, encres, machines pour contrôler les objets, de la sous-traitance industrielle aussi…

Ce qui caractérise mon parcours, c’est que j’ai fait à la fois du commerce et de l’innovation technique.

Pourquoi êtes-vous devenu bénévole ?

A la retraite, je ne pouvais pas imaginer ne rien faire ! Je voulais être utile et j’ai assez rapidement découvert Pays d’Aix Initiative en lisant un article du Monde écrit par Louis Schweitzer. Je suis donc venu et ici, les gens m’ont plu parce que c’est une vraie équipe, une équipe soudée, humble, avec une action cohérente. Manifestement, ça s’est bien passé dans l’autre sens aussi. J’ai été adopté !

Depuis combien de temps vous impliquez-vous chez Pays d’Aix Initiative ?

Ça fait deux ans que je suis ici : et c’est avec plaisir !

Pourquoi avoir choisi de consacrer du temps pour Pays d’Aix Initiative ?

C’est l’aide à la création d’entreprise, faire des petits qui m’intéresse… Mais ici, la recherche d’efficacité, les méthodes rigoureuses m’ont plu. Ça tient à la personnalité de Laurent Couvret, le directeur et à son équipe : les dossiers sont travaillés. C’est incontestable.

Quel est votre rôle ?

Je suis impliqué dans les comités techniques. Je fais parler les intervenants, les personnes qui présentent leur projet. Mais j’interviens principalement sur les compétences marketing. Le fait d’avoir vendu est une expérience forte. Le commerce m’a beaucoup apporté : le métier de commercial demande beaucoup de courage et d’intelligence.

 Et je parraine aussi : je dois avoir sept parrainages en cours.

Pourquoi ? Quelles sont vos motivations ?

La motivation est de rencontrer des gens. Le parrainage, c’est d’abord une rencontre personnelle : c’est rafraîchissant et irremplaçable.

Comment interprétez-vous votre rôle de parrain ?

Nous prenons en charge une partie de leurs soucis. Il y a aussi le partage de la recherche de solutions. Mon expérience me permet aussi d’ébaucher des solutions.

En tant que chef d’entreprise, on accumule une foule de petites choses. Ce sont des expériences de comportement qui apportent beaucoup. J’essaie aussi de les aider à prendre de la distance, à faire de l’humour quand le dossier est critique. Ça libère de pouvoir rire de situations difficiles ! C’est une autre façon de partager. Je ne conçois pas de ne pas m’impliquer : un succès ou un échec m’affecte. Et quand une entreprise marche, ça me réjouit !

Parrainer, c’est partager une démarche avec quelqu’un, c’est prendre du plaisir à se poser des questions ensemble. C’est faire des – petits – cadeaux d’expérience !

Que pensez-vous apporter à vos filleuls ?

Je n’imagine jamais que je suis un exemple ! Mais j’apporte mon expérience sur le comportement à adopter, sur le savoir-être, sur l’expérience de gestion. J’essaie d’être un miroir pour les gens. Toutefois, maintenant, j’impose un minimum de choses, sur la gestion notamment. Je leur demande un plan de trésorerie car regarder la réalité en face, ça aide !

Que vous apporte cette expérience ? Qu’avez-vous appris ?

Je suis content d’avoir été utile, et ça me suffit ! Ce sont des moments de plaisir. J’ai beaucoup appris sur la connaissance des différents métiers et j’ai découvert qu’il n’y avait pas un type d’entrepreneur en particulier mais finalement des êtres humains qui entreprennent.

Et l’avenir avec Pays d’Aix Initiative, comment l’envisagez-vous ?

Tant qu’on ne me dit pas que je suis un vieux schnock, je continue ! Et dans l’avenir, j’aimerais m’impliquer sur des projets innovants.